Performances + ateliers Emerge - Jour 1

EMERGE jour1 © Didier Morelli, Marte Ramm Fortun

Ma, 19.11.2019

Musée d'art contemporain

Marthe Ramm Fortun - Didier Morelli - Christian Jankowski - David Zerbib

Entrée gratuite, billet requis
Billets disponibles dès le vendredi 8 novembre en ligne (macm.org/achats-en-ligne/)  et à la billetterie du MAC

18 h
CIEL/SJEL
Marthe Ramm Fortun

Les performances de Marthe Ramm Fortun se présentent à travers des textes lus in situ et des frontières sculpturales éphémères. Plusieurs langages sont toujours en jeu dans son œuvre : le linguistique et le poétique, le sculptural et le corporel. CIEL/SJEL est une performance qui s’inspire de la poétique et des stratégies de survie des principales figures féminines du dadaïsme. Cette performance cherche à s’interroger sur la manière d’aborder une narration contemporaine biaisée, sans perpétuer l’implicite et le silence qui entourent l’absence des femmes, au moyen d’un cycle de découragement et de (re)découverte.
 
Marthe Ramm Fortun (née en 1978 à Oslo) vit et travaille à Oslo. Elle est actuellement doyenne de l’Académie nationale des arts d’Oslo. Diplômée en art de la New York University et du Higher Institute of Fine Art de Gand, Fortun a exposé dans de nombreuses institutions.

Avec le généreux soutien de Office for Contemporary Art Norway

19 h
Strike Zone – Zone des prises
Didier Morelli

Le 20 juillet 1969, alors que les Expos perdent contre les Mets de New York, le pied botté de Neil Armstrong marche sur la surface rocheuse et criblée de cratères de la Lune. Un continuum acoustique et un champ sensoriel relient l’équipe de Montréal de la Ligue majeure de baseball et le train d’atterrissage d’Apollo 11. Strike Zone – Zone des prises brise de façon ludique les codes, les équipements et les structures du baseball pour explorer le potentiel du passe-temps national à s’enchevêtrer de façon kinesthésique avec les mouvements culturels du Québec. Le bruit du béton coulé sous la glace ; les acclamations d’une foule agitée ; l’empreinte d’une botte dans la neige ou la poussière de l’espace ; le fracas métallique du train d’atterrissage ; le bruit blanc d’un téléviseur ; le craquement du sol sous les pieds.

Les performances de Didier Morelli incorporent des actions de longue durée basées sur l’endurance, des interactions relationnelles relevant de contextes particuliers, ainsi que des déambulations kinesthésiques utilisant des objets du quotidien. Son travail enrichit et renverse de façon critique les événements historiques et les archives dans des environnements dynamiques. Didier Morelli est doctorant en études de la performance à la Northwestern University de Chicago et sa thèse intitulée « Form Follows Action: Performance In and Against the City, New York and Los Angeles (1970-1985) » retrace l’histoire théorique de la performance artistique.

19 h 30
Atelier
Chantal Pontbriand
Prélude 1 : « Hi, Huh, Hyper-media-ocrity, You don’t need to, Emerge from nothing, You don’t need to, Tear away. »

Christian Jankowski
Performance: I am counting on you, my dear!
 
Christian Jankowski se penchera sur une série de points commençant par :
1. La performance est la forme d’art ayant le moins de balises ;
2. La performance peut refléter les défis de la société, car elle les confronte directement et in situ (ici et maintenant) ;
3. Elle peut jouer un rôle que le public géopolitique est en mesure de comprendre ;
[…]
pour finir avec :
7. Pour un.e artiste, la performance est dans bien des cas la forme la plus directe pour entamer un dialogue avec le monde. Elle aide l’artiste à se positionner et, le cas échéant, à évoluer vers différentes pratiques.
 
Christian Jankowski (Berlin) travaille dans le domaine de l'art conceptuel et de la performance dans un mode collaboratif, investigatif et critique avec un intérêt particulier pour le cinéma, la vidéo et la photographie, mais également pour d'autres médias. Les œuvres de Jankowski font partie de nombreuses collections publiques et particulières à l'échelle internationale. Depuis 2005, il est professeur à l'Académie nationale des beaux-arts de Stuttgart.

David Zerbig
Evénement performantiel et condition performative. La performance immergée dans le régime de la performativité 
 
Si une question émerge à propos de la performance contemporaine, c’est bien celle, paradoxale, de son immersion dans un régime de performativité généralisé qui caractérise non seulement le champ de l’art dans son ensemble mais aussi le fonctionnement commun de la culture et de l’information, a fortiori à travers son mode d’existence numérique. Le régime d’exception que la performance avait introduit dans un monde de l’art régulé par les principes de la représentation perd de ce fait une grande part de son effectivité. Que devient dès lors le principe actif de la performance ainsi dissous dans une condition performative qui détermine la norme de l’ordre symbolique, technique et matériel dominant ?
 
David Zerbib (Paris) est maître d’enseignement en philosophie de l’art à la HEAD – Genève (Haute école d’art et de design). Ses recherches dans le domaine de l’esthétique portent en particulier sur l’enjeu de la performance et de la performativité dans les arts contemporains, et proposent des stratégies de renouvellement de l’analyse des formes dans les pratiques artistiques à partir du concept de « format »


 

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