Danse Until Our Hearts Stop - Meg Stuart

Meg Stuart - Until our Hearts Stop © Iris Janke

Ven, 25.05.2018 -
Sa, 26.05.2018

20h00

Usine C

Dans le cadre du Festival TransAmériques

Ils rêvent de communauté. Ils se scrutent, se palpent, s’agrippent. Tentent la magie noire. Dans une boîte de nuit — ou bien est-ce un sous-sol ? — ils s’adonnent à une cérémonie underground qui promet d’amener au point de fusion leur microsociété d’initiés et de curieux. Au rythme vrombissant des basses, du piano et des percussions, Until Our Hearts Stop de Meg Stuart met en lumière la rencontre impossible qui définit la condition humaine.

Dans un décor qui emprunte le velours violet et le noir lustré des spectacles de magie, danseurs et musiciens inventent des rituels étranges. Ils font disparaître leurs réserves de pudeur, éveillent les sources de l’amour et de l’hospitalité, cherchent l’intimité bien à l’écart du monde. Cercle de thérapie empathique ou meeting mystico-utopique, leurs jeux bizarroïdes révèlent un besoin irrépressible d’entrer en relation. Tout l’inconfort, la maladresse et la violence qui n’arrivent pas à être exorcisés. Croire en la magie ou perdre toute illusion ?

Meg Stuart
Elle vit et travaille aujourd’hui entre Bruxelles et Berlin. Dès ses premières pièces, notamment No Longer Readymade (1993) qui lui assure une reconnaissance sur la scène européenne, son regard se pose sur la vulnérabilité du corps et des individus.

Cette fragilité qu’elle explore afin de mettre en lumière la faille au cœur de l’être humain lui inspire d’ailleurs le nom de sa compagnie, Damaged Goods, fondée en 1994 à Bruxelles. Elle a depuis créé plus d’une trentaine d’œuvres, dont certaines chaudement applaudies sur la scène montréalaise comme Maybe Forever (FTA, 2008), Built to Last (FTA, 2014) et, plus récemment, le solo Hunter (Usine C, 2016).

Meg Stuart est l’instigatrice de plusieurs projets interdisciplinaires. Vidéo, improvisation, installation, performances in situ : chaque création est prétexte à multiplier les collaborations et à renouveler un langage explorant fréquemment la frontière entre danse et théâtre.

Ses qualités exceptionnelles de chorégraphe, de danseuse et de pédagogue lui ont valu de nombreux honneurs, dont le prix Bessie reçu conjointement avec Benoît Lachambre et Hahn Rowe pour la pièce Forgeries, Love and Other Matters (2004). Le Grand prix de la danse de Montréal lui a été attribué en 2014 pour l’ensemble de son œuvre et la Biennale de Venise soulignait sa carrière exceptionnelle en lui décernant tout récemment un très prestigieux Lion d’or.
 
Meg Stuart: Until Our Hearts Stop

 

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