NTHATI MABENA DE L'AFRIQUE DU SUD

Nthati Mabena d'Afrique du sud ©Library Aid selfie

NTHATI MABENA DE L'AFRIQUE DU SUD

1. Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?
Je m'appelle Nthati, et je suis une jeune leader africaine. Je suis passionnée de développement de l'Afrique par le biais du leadership, des droits de l'homme, de l'art, du design et des médias. Je suis actuellement en train de terminer mon diplôme d'anthropologie à l'université de Pretoria et je réfléchis doucement à ma carrière.
 
2.  Qu'est-ce qui vous a poussé à participer à #libraryselfie2021, et qu'avez-vous ressenti lorsque vous êtes devenu l'une des gagnantes ?
 
J'étais assez fière de moi pour avoir été impacté en ligne et m'être mise en avant pour exprimer mon désir de gagner le concours et de mener à bien un projet de bibliothèque. J'ai été un peu déçue de ne pas avoir remporté le premier prix, car je voulais vraiment donner aux élèves de l'école secondaire Vukani Mawethu les moyens d'agir grâce à une bibliothèque rénovée. Mais la situation a changé du tout au tout et j'ai été ravie lorsque le premier prix m'a été gentiment remis par le premier gagnant, Mapula.
À partir de ce moment-là, j'ai ressenti un grand sentiment de responsabilité, car je voulais donner des moyens d'action aux élèves qui feraient partie de mon projet de bibliothèque. C'était vraiment un sentiment de fierté et de joie, car j'ai eu l'occasion de mettre de poser ces actions en leur faveur.
 
3.  Comment la participation au concours #libraryselfie2021 a-t-elle contribué à votre passion pour la lecture et l'apprentissage ?
 
Le concours a contribué à ma passion pour l'apprentissage en me faisant connaître d'autres jeunes Africains qui aiment la lecture, qui sont passionnés par l'alphabétisation et l'imagination, et se soucient de préserver les bibliothèques.
 
4. En tant que gagnant de #libraryselfie2021 dans votre pays, comment comptez-vous contribuer continuellement à l'amélioration de l'apprentissage et de la lecture grâce aux bibliothèques ?
 
Depuis mon enfance, je trouvais du réconfort et de la joie dans la lecture d'histoires, qu'il s'agisse d'histoires de mes héros préférés de la série South African Freedom Fighters de Chris van Wyk, de poésie ou d'histoires fictives sur n'importe quel sujet, le temps de lecture était toujours un moment amusant, et je me retrouvais à lire chaque fois que je le pouvais pour pouvoir m'amuser tout le temps. Plus tard, la lecture et l'écriture sont devenues pour moi des moyens d'exprimer ma créativité et mes pensées, et j'ai fini par choisir d'étudier les sciences sociales, ce qui m'oblige à lire et à écrire en permanence. Sans les bibliothèques, je n'aurais pas pu faire tout cela, et je n'aurais pas les compétences, les opportunités et la curiosité que j'ai aujourd'hui. 
Au-delà de ce concours, je continuerai à être membre de mes bibliothèques locales et universitaires grâce au programme des anciens élèves.
Cependant, j'ai également mis en place mon projet de bibliothèque de manière à ce qu'il soit durable. J'ai une passion pour l'entreprenariat social et j'espère utiliser ce projet de bibliothèque comme un test ou un prototype pour un service de bibliothèque pop-up qui permettra aux enfants des écoles des townships de Pretoria de s'émanciper.
 
5.   Le Goethe-Institut vous a accordé une mini-subvention de 200 euros pour mettre en œuvre un mini-projet dans votre communauté. Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre projet ? Quel impact cherchez-vous à obtenir avec celui-ci ? 
La pandémie de COVID-19 a détruit les activités extrascolaires des élèves de l'école secondaire Vukani Mawethu ; les enfants sont désœuvrés après l'école et n'ont aucune raison d'être à l'école, si ce n'est pour les cours et les examens. C'est pourquoi je souhaite mettre en place une mini-bibliothèque à l'école secondaire Vukani Mawethu en installant une étagère remplie de livres, ce qui permettra de rénover la bibliothèque pour qu'elle soit utilisée par les élèves et les enseignants. Mon projet permettra de nettoyer et de rajeunir la bibliothèque existante de cette école et de lui fournir de nouveaux livres d'une valeur de 200 euros que les élèves pourront utiliser. Le coordinateur de la bibliothèque de l'école continuera à s'occuper de la bibliothèque une fois que j'aurai mis en œuvre le projet. Ce projet aura un impact sur les élèves en leur donnant une nouvelle opportunité d'apprentissage par l'expérience de la lecture de textes non académiques ou de la lecture de loisir.
Il leur donnera également un espace sûr pendant la pause ou après l'école s'ils ont des difficultés à se socialiser ou à faire face à leur dynamique de vie à la maison.