Pierre Deshusses

Le Goethe-Institut est un manège

Pierre Deshusses et l'auteure Regina Scheer (Festival du premier roman, Chambéry 2015) © © Festival du premier roman, Chambéry Pierre Deshusses et l'auteure Regina Scheer (Festival du premier roman, Chambéry 2015) © Festival du premier roman, Chambéry


Le Goethe-Institut est un manège
Qui depuis cinquante ans ne cesse de tourner
Dans le sens d’une histoire
À rebours d’une autre.
 
Rondes des élèves qui
À la langue de Goethe viennent se frotter
Rondes des poètes
Des écrivains
Des photographes et des musiciens
Des dramaturges et des cinéastes
Des traducteurs et des auteurs
Ronde des directeurs parfois hauts en couleur.
 
Le manège doit tourner
Le travail n’est pas terminé
La guerre est effacée
Mais la paix ne suffit pas
Tournent les chevaux cabrés de la liberté
Les jolis avions de l’amitié
Les pimpantes autos de la fraternité
Ronde qui n’en finit pas
Sous les flonflons et les lampions
Et parfois encore les incompréhensions.
 
Plus de lumière
Disait-il.
 
 
Pierre Deshusses