DISCUSSION
Les lieux se souviennent-ils ? Une histoire de Marseille entre mémoire et oubli

Bunker marseille
© Margret Hoppe

Événement reporté

La Friche la Belle de Mai et autres lieux

Malheureusement, l'événement doit être reporté à cause du coronavirus.

«Les lieux de mémoire, ce sont d’abord les restes … » annonce Pierre Nora dans son célèbre ouvrage homonyme. La construction de l’Histoire se compose de souvenirs, de témoignages, de textes et d’images transmis. Mais comment faire pour fixer les traces de l’Histoire face à la disparition d’une génération de témoins qui pouvait encore se souvenir ?

Autour de l’exposition de Margret Hoppe, le public, lors d’un dialogue entre Alain Paire, écrivain et critique d’art, et Katharina Bellan, chercheuse et docteure en Études Cinématographiques et en Histoire, est invité à réfléchir au pouvoir des images, à leur fabrication, ainsi qu’à l’aura des lieux en tant que témoins muets.
Prenons l’exemple de Marseille… S’il y a mémoire des lieux, comment cette mémoire est-elle transmise, entretenue ou parfois laissée à l’abandon ?

Des auteurs de premier plan, entre autres Anna Seghers, Jean Malaquais, ou Walter Benjamin‌, des catalogues d'expositions, des monographies et des témoignages, une masse considérable de livres ont d'ores et déjà été publiés à propos des années 1940 à Marseille. Pour autant, sur le plan de l'écrit le sujet n'est pas épuisé, toutes sortes d'interrogations subsistent.
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Le lien entre image et mémoire joue à un niveau symbolique comme matériel. Quand d’un événement les images manquent, il est peu à peu oublié. Quelle stratégie mettre en place pour se souvenir de certains événements malgré l’absence d’image ? A l’inverse comment faire pour que certains événements filmés ne colonisent pas les imaginaires ?
Les images manquantes font symptôme de la violence de certains événements. La rafle de janvier 1943 et le peu d’images de la destruction des vieux quartiers au nord du Vieux Port sont propres à l’histoire de Marseille, ces événements ont laissé un vide, une béance que les images ne viennent pas combler. Nous observerons comment les films qui racontent cette histoire usent de diverses stratégies pour combler le manque : effets spéciaux et reconstitutions pour les fictions, utilisation d’image fictionnelle pour les films documentaires ou les émissions de télévision.

Avec le soutien de l'Université Populaire Marseille, de la Maison Allemande et de Films du Soleil.

Détails

La Friche la Belle de Mai et autres lieux

41 rue Jobin
13003 Marseille

Langue: Français
Prix: gratuit

info-marseille@goethe.de

Salle des Machines