Exposition Jana GUNSTHEIMER Image in mediation

Le Salon « Drawing now » qui expose à Paris les tendances actuelles à l’œuvre dans le dessin contemporain, est dédiée cette année tout particulièrement à l‘Allemagne. À cette occasion, le Goethe-Institut de Paris invite la jeune artiste Jana Gunstheimer (née en 1974 à Zwickau) à présenter une série de dessins et des installations de ces cinq dernières années.
L’exposition permettra au public parisien de découvrir du 31 mars au 19 mai les œuvres de l‘une des représentantes allemandes les plus intéressantes, qui se consacre à l’image en soi. Jana Gunstheimer a été nommée au Prix 2016 de dessin de la Fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain.
Jana Gunstheimer vit et travaille à Iena. L’exposition Image in Meditation traite de l’image même, de son devenir à l’autocensure, voire la destruction. Bien que l’artiste mêle plusieurs genres, c’est bien le dessin qui domine dans son œuvre.
Ses travaux semblent agir sur le spectateur comme s’ils étaient de vrais personnages. À travers différents formats, ils recherchent le sens même de la vie, si certains sont paresseux (Lazy Image), d’autres sont insomniaques (Sleepless Image) ou, honteux peut-être, replient leurs bords devant le visage (image ashamed twice). Les tons sombres gomment la transition entre le motif et l‘espace représenté de même que les frontières entre fiction et documentation. Chaque dessin de la série Pale Objects met en scène des objets géométriques qui, pris dans des espaces sombres indéfinissables, semblent d‘autant plus pâles.
Des incisions et des éraflures inventées masquent des portraits historiques et parlent de vandalisme. En les transformant légèrement, Jana Gunstheimer fait revivre une nouvelle fois des motifs célèbres de l’histoire de l’art. La série Methods of Destruction thématise la puissance des images historiques qui, parfois, fonctionnent tout au plus comme des ombres du monde réel. Elles ouvrent le débat sur la possibilité de transformer la réalité en modifiant les œuvres d’art. Les dessins sont agencés tels des pages d’un livre inventorié et ce qui est affirmé ne relève plus que de l’ordre du possible.
Dans Thank god it’s abstract, les lettres brillent dans l’espace et renvoient à une installation de deux caméras qui regardent vers le dessin et dont on s’aperçoit qu’elles sont en carton.
Le visiteur se laissera gagner par les dessins de Jana Gunstheimer qui confère à l’espace du Goethe-Institut une dimension fictive.
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