Géry Moutier

Il est des partenaires, comme parfois des amitiés : indéfectibles

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Si le Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon et le Goethe-Institut devaient reprendre l'ensemble des projets et réalisations en partenariat, une seule plaquette ne suffirait pas !
 
Pourquoi cette relation est quasiment vitale pour nos deux institutions ? 

Tout d'abord bien sûr en raison de la Musique, ce partage dans l'histoire et de l'histoire : les compositeurs, les interprètes, tous les musiciens qui font vivre le répertoire, ouvrent de nouveaux chemins, parfois avec respect, parfois avec véhémence. Mais qui ne laisse jamais indifférent notre perception de chaque côté du Rhin…
 
On peut au moins remonter à un concert avec Mariella Stockhausen et Bernhard Wambach autour de l'œuvre pour piano de Karlheinz Stockhausen le 3 mars 1988 en salle Varèse avec le concours du Goethe-Institut.
 
L'amitié de Gilbert Amy, directeur du CNSMD de Lyon de 1984 à 2000, avec l'ancien directeur du Goethe-Institut Bernhard Beutler a conduit à inspirer le compositeur d'écrire une série de mélodies sur les poèmes de René Leynaud réédités en 1994, par le Goethe-Institut et traduits en français par un jeune duo de poètes allemands francophones.
 
Le couple Gudrun et Jean-Charles Margotton est aussi pour beaucoup dans cette relation d'amitié mettant leurs talents à favoriser l'apprentissage de la langue allemande au Conservatoire et cherchant inlassablement des liens autour des thématiques s'élargissant à l'Europe.
 
Les directeurs successifs des deux maisons ont toujours porté une attention particulière au passage du flambeau de cet engagement commun.
 
Le cycle de concerts "Mehr Licht, salon de lumière" établi avec la complicité de Nicolas Ehler et des pianos Blüthner a marqué aussi une nouvelle étape depuis 2012 et l'accueil au Loft s'est amplifié pendant les soucis du Conservatoire suite à l'éboulement de la Balme. Merci de cette ouverture.
 
Ce partenariat est aujourd'hui bien vivant et permet de croiser régulièrement l'expérience de la scène et du sensible notamment pour le département de musique de chambre, les classes de composition pour l'image ou de chant, et toutes les forces vives du Conservatoire.
 
Oui, le Goethe-Institut de Lyon n'est pas seulement un espace, mais un échange, une découverte, une ambition au service des relations franco-allemandes.
 
Cette coopération très enracinée entre nos deux structures culturelles va et doit continuer à produire des fruits exigeants, généreux, et libres, parce qu'elle contribue à définir une société en lutte permanente contre la tentation de l'ombre.
 
Que notre amitié se poursuive encore au moins 50 ans !
 
Géry Moutier