Volker Braun
La maison de passage
Volker Braun 2006
La maison de passage
La porte ouverte sur la rue, matin et soir.
Cela sent le vin, l’urine et l’eau de vaisselle.
Sans rien espérer, va dans le sombre couloir.
Pour porter au sec ton écheveau qui s’emmêle.
Et tu grimpes sans doute à travers trois carcasses
Traverse ! Traverse ! Et toujours à l’intérieur.
Te souviendras-tu de la cour aux volets rieurs ?
Aucun poursuivant ne te traque dans cette nasse.
Logis de part en part dont l’univers découle
Voici mon lieu voici mon nom : c’est la traboule.
(Vieux-Lyon)
Volker Braun
Traduction : Alain Lance