Focus sur les espaces d'exposition et les lieux de mémoire
Nos sociétés sont soumises à une transformation radicale du rapport à l'information. La situation de confusion généralisée et de désordre informationnel créé notamment par la diffusion incontrôlée de nouvelles via Internet et les réseaux sociaux, représente un risque pour les démocraties. D'autant que les citoyen·ne·s ne sont pas formé·e·s à l'usage, aux mécaniques et aux risques de ces outils. De nombreux acteurs·trice·s, notamment les plus radicaux·ales (partis populistes, leaders extrémistes, etc.) tirent profit de ce contexte pour déformer les événements actuels et les faits historiques et pour diffuser des théories du complot, des négations de l'Holocauste et des contenus discriminatoires ou toutes autres sortes de fake news.
Les lieux de mémoire et musées historiques ont pour objectif de transmettre une image critique de l'Histoire, et notamment de l’Histoire du national-socialisme. Leur propos est bien souvent dangereusement mis à mal par les fausses informations qui prolifèrent en ligne et dans les esprits avec toute la force des algorithmes et des images souvent détournées ou totalement fabriquées. Quelles approches ces institutions muséales adoptent-elles pour s'opposer aux réinterprétations populistes de l'Histoire dans les nouveaux médias ? Comment peuvent-elles sensibiliser un large public au problème du révisionnisme historique en ligne ? Et que peuvent apprendre les organisateurs·trice·s d'expositions des expert·e·s en médias ?
Ces questions seront au cœur de notre table ronde. En discuteront :
Laurent Bigot, journaliste, maître de conférence, directeur de l'École publique de journalisme de Tours et commissaire de l'exposition «Fake News - Art, Fiction, Lie»,
Hanna Klimpe, professeure de médias sociaux à la Hochschule für Angewandte Wissenschaften de Hambourg, et
Veerle Vanden Daelen, historienne, directrice adjointe de la Kazerne Dossin Mechelen/Belgique et commissaire de l'exposition "#Fake Images", avec la modération de
Dominique Vidaud, directeur de la Maison d'Izieu.
La manifestation s'adresse à un large public et se déroulera en allemand et en français avec traduction simultanée.
Une proposition du Goethe-Institut Lyon/Marseille, en coopération avec le CIERA Hors les Murs.
Le débat fait partie du programme-cadre du projet éducatif franco-allemand « Les fake news ne font pas l'Histoire », un projet du Goethe-Institut Lyon/Marseille et du Mémorial de la Maison d'Izieu, en coopération avec le CIERA Hors les Murs, le Mémorial de Bergen-Belsen, le Denkort Bunker Valentin, le MUCEM Marseille, le Mémorial des Déportations Marseille, le Camp des Milles Aix-en-Provence et le CHRD Lyon. Avec le soutien de l'Office franco-allemand pour la Jeunesse, de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, du Ministère allemand des Affaires étrangères, de la fondation Alfred Toepfer et de la Ville/Métropole de Lyon.
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