4e cycle de sa résidence de photographie à Marseille
Dans ses séries photographiques,
la photographe allemande Margret Hoppe se penche sur des lieux qui furent marqués d’un point de vue culturel, historique et politique.
Sur les photos de ces séries, l’observateur reconnait des traces qui lui laissent imaginer le déroulement de l’histoire.
Dans le cadre de son dernier séjour à Marseille la photographe s’était consacrée au « Mur de la Méditerranée » ou « Südwall » qui fut créé lors de la deuxième Guerre Mondiale le long de la côte des environs de Marseille. Ce mur servit de système de défense côtière contre les forces Alliées.
Le « Südwall » symbolise l’histoire complexe et conflictuelle entre la France et l’Allemagne qui s’étend jusqu’aux deux grandes catastrophes que sont les deux Guerres Mondiales.
Cette ligne de défense est un lieu qui nous rappelle que l’Europe sort d’un long passé conflictuel et que la présente union entre ces différents pays est loin d’être évidente et repose sur des bases fragiles.
C’est durant ses travaux de recherches sur le « Südwall » que Margret Hoppe découvrit l’histoire de Marseille comme ville d’exilés. De par sa position au bord de la Mer, Marseille fut un point de rassemblement pour les exilés qui voulaient quitter l’Europe par voie maritime et trouver refuge en Amérique du Nord et du Sud.
A côté de sa série photographique thématisant le « Südwall » et ses vestiges architecturaux dans le paysage, Margret Hoppe sera sur les traces de l’histoire des exilés de Marseille. Pour ceci, elle sera à la recherche des différents lieux dans lesquelles ces exilés ce sont rendus. La série sur les lieux d’exils s’inscrit thématiquement et chronologiquement dans le même contexte que la série « Südwall ». La ville de Marseille, l’histoire franco-allemande et ainsi aussi l’histoire européenne seront les liens qui uniront les deux séries photographiques.
Un projet du Goethe-Institut de Marseille et Le Garage Photographie, en collaboration avec la Collection Regard.
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