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19h00-21h00

Entretien avec Klaus Theweleit et Georges-Arthur Goldschmidt

Rencontre littéraire | Langue et pouvoir

  • Goethe-Institut Paris, Paris

  • Langue En français et en allemand
  • Prix Entrée libre – réservation conseillée

Georges-Arthur Goldschmidt et Klaus Theweleit Georges-Arthur Goldschmidt (© Isabelle Magos) und Klaus Theweleit (© MaxTheweleit)

En présence de Georges-Arthur Goldschmidt et Klaus Theweleit
Animation : Luke Wilkins et Christophe Lucchese

Georges-Arthur Goldschmidt est considéré comme l'un des plus grands traducteurs français. Dans son livre Quand Freud voit la mer, il montre, à l'aide d'une édifiante comparaison des langues allemande et française, comment la pensée violente est inscrite dans les fondements pulsionnels des langues et peut être analysée sous cet angle.
Le célèbre théoricien du fascisme Klaus Theweleit a repris certaines de ses thèses dans son dernier livre a - e - i - o - u. Die Erfindung des Vokalalphabets auf See, die Entstehung des Unbewussten und der Blues sur les origines méditerranéennes de notre alphabet vocal.

Pour la première fois, ces deux grands penseurs se rencontrent : Comment naît la violence dans le langage et quelles pourraient être les issues aux spirales infernales de notre monde contemporain ?

La discussion sera animée par Christophe Lucchese, traducteur de l'œuvre de Theweleit, et Luke Wilkins, écrivain en résidence à la Cité Internationale des Arts (Programme Atelier Mondial).

Georges-Arthur Goldschmidt est né à Reinbek près de Hambourg en 1928. Bien que la famille d'origine juive se soit convertie au protestantisme au XIXe siècle, elle était considérée comme « juive à part entière » par les nazis. Pour les sauver, les parents ont envoyé Georges-Arthur et son frère aîné d'abord en Italie, puis en France en 1938. Georges-Arthur Goldschmidt survit à la guerre, reste en France, étudie, épouse une Française et enseigne l'allemand dans un lycée parisien. Devenu écrivain et essayiste, il a également traduit des œuvres de Goethe, Nietzsche, Kafka et surtout Peter Handke.

Klaus Theweleit, né en 1942 en Prusse-Orientale, a étudié la littérature et la civilisation germaniques et anglo-saxonnes. Il est historien de la littérature et des sciences de la culture, et écrivain. Avec Fantasmâlgories, son premier livre, il fait une entrée tonitruante sur la scène intellectuelle allemande et internationale des années 1970 et 1980. Son ouvrage a contribué à lancer les études en masculinité et s'est imposé comme un classique de la théorie du fascisme. Penseur atypique, il n’hésite pas à s’attaquer aux modèles théoriques de l’histoire de la culture. En 2016, il a reçu le prix Schiller. Le premier volume de sa tétralogie Pocahontas, Pocahontas au pays des merveilles paraît en septembre 2024 chez L’Arche, dans une traduction de Christophe Lucchese.

Christophe Lucchese a étudié la philosophie et la traduction à Toulouse. Il traduit de la littérature et des sciences humaines ; il a notamment traduit Fantasmâlgories de Klaus Theweleit, (L’Arche, 2016) et le premier volume de la tétralogie Pocahontas, Pocahontas au pays des merveilles (L’Arche, sept. 2024).

Luke Wilkins a étudié à l'Institut littéraire suisse et à la Haute école de musique de Bâle et écrit des romans et des essais. Son premier roman, Jeff, est paru en 2018 (Derk Janssen Verlag). À l’automne 2024 paraîtra son deuxième roman Auf den Flügeln (Telegramme Verlag).
 
En coopération avec l’Ambassade de Suisse à Paris, L’Arche éditeur, le Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'Allemagne (CIERA) et la Maison Heinrich Heine