« À l’œuvre, être(s) au travail » de la cinémathèque du documentaire à la Bpi cherche à explorer le cinéma des démocraties populaires européennes et soviétiques et présente des films produits par la DEFA (studio d’état de l’ex-RDA).
Une séance sera consacrée à Jürgen Böttcher dont l’œuvre découle d’une tension entre la censure, la désillusion et un regard de peintre.
Seront également représentés Volker Koepp avec
Märkische Ziegel (1988), Sabrina Jäger avec
Hier sprach der Preis (
Tout doit disparaître, 2015) ainsi que Harun Farocki avec
Die Schulung (
Endoctrinement, 1987) et
Ein neues Produkt (
Un nouveau produit, 2012).
Projection de quatre films de Jürgen Böttcher le samedi 21 avril à 20h (films en allemand, sous titrés en français)
Ofenbauer
RDA, 1962, noir et blanc, 15 min.
Après la censure de son premier film pour la DEFA (le Studio documentaire d’Etat de RDA), Jürgen Böttcher semble montrer le travail comme l’entendent et l’attendent les autorités. Un haut-fourneau de 2000 tonnes doit être déplacé 18 mètres plus loin : concentration extrême, gestes précis d’hommes aux ordres.
Stars
RDA, 1963, noir et blanc, 20 min.
La République démocratique allemande n’est pas Hollywood, mais elle compte au moins autant de stars. Ce sont bien entendu les courageuses travailleuses qui participent vigoureusement à l’œuvre communiste. Se calant sur les standards de la propagande, le film prend une tournure ironique et laisse percevoir des fissures dans le bel ordonnancement.
Wäscherinnen
RDA, 1972, noir et blanc, 23 min.
Plongée dans le travail de jeunes lessiveuses, leur labeur pénible dans le bruit assourdissant et les vapeurs suffocantes. Le film s’attache aussi à saisir un désir commun à toutes les jeunesses : danser, s’amuser, séduire. Le talent de portraitiste de Böttcher perce à tous les plans.
Rangieren
RDA, 1984, noir et blanc, 45 min.
La chorégraphie des travailleurs de la gare de triage de Dresden-Friedrichstadt à Berlin : gestion des flux, accrochage et décrochage.
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