Réalisatrice : Angela Schanelec, VOSTF, couleur, 81 Min., 2016
Grèce, été 1984. Remplis d’insouciance, Kenneth et Theres chantent, assis au bord de la route. « The lion sleeps tonight ». Des touristes jettent des pièces dans la casquette du jeune homme. Suffisamment pour qu’il puisse appeler chez lui, en Angleterre. La nouvelle le terrasse. La mère de Kenneth a eu un grave accident. Le fils repart précipitamment dans son pays. Kenneth, qui rêvait d’une carrière de musicien, prend des drogues et procure de la morphine à son père – un moyen de soulager les souffrances de sa mère. Theres, qui veut devenir enseignante, décroche une place de stagiaire à Berlin en 1989. Accompagnée de son petit garçon, elle part pour Berlin.
30 ans plus tard : Ariane travaille comme comédienne à Berlin. A sa demande, son mari David quitte l’appartement qu’ils partagent. Il emménage à proximité de la nouvelle gare centrale. De là, il observe le tournage du film où joue Ariane, la femme dont il vient de se séparer. Il aperçoit un sans-abri allongé à l’entrée d’une station de S-Bahn. Au même moment, Theres passe près de lui et le reconnaît : le sans-abri est son petit copain de l’époque, Kenneth. Sans échanger un mot, ils se dévisagent, puis Theres reprend son chemin.
Le chemin rêvé raconte l’histoire de vaines espérances. Elle est une œuvre irritante et dérangeante qui ne veut pas, du moins au premier abord, divulguer les secrets de ses protagonistes.
© Hans Günther Pflaum (texte des archives du film Lille)
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