Sound Unheard

La main d’un homme posé sur le bord d’une cloche en bronze placée à l’envers. À l’intérieur de la cloche, on aperçoit des braises et des flammes.
Photo (détail): © Mario de Vega

Vernissage le jeudi 12 septembre à 19h en présence des artistes ainsi qu’avec la performance « Mamagoto – Mirror » de Miki Yui

Lawrence Abu Hamdan, Nina Canell, Moritz Fehr, Terry Fox, Rolf Julius, Christina Kubisch, Natascha Sadr Haghighian & Nicholas Bussmann, Mario de Vega et Miki Yui

Commissaires : Daniele Balit, Katharina Scriba, Anne Zeitz

En coproduction avec la Gaîté Lyrique et en coopération avec le Centre allemand d’histoire de l’art à Paris

Les oeuvres réunies par l’exposition Sound Unheard se situent au seuil de l’audible et interrogent la mince frontière qui sépare l’imperceptible du perceptible, un espace déterminé non seulement par nos capacités auditives, mais aussi par une pluralité de facteurs sociaux, culturels, politiques et technologiques.

L’exposition met en dialogue les pratiques sonores fondatrices de Rolf Julius, Christina Kubisch et Terry Fox avec les oeuvres plus récentes de Lawrence Abu Hamdan, Nina Canell, Moritz Fehr, Natascha Sadr Haghighian & Nicholas Bussmann, Mario de Vega et Miki Yui.

Il s’agit d’explorer le champ de détermination de l’audible par des matérialisations de phénomènes qui demeurent inaudibles, non-entendus ou inouïs. Les oeuvres de Sound Unheard se glissent dans les interstices de l’attention auditive pour sismographier les différents codages de l’inaudible à travers des transcriptions, des amplifications, des mises en résonance ou en vibration, et ce parfois jusqu’à en révéler des fissures et des éclatements.

Le spectre des fréquences que les oeuvres révèlent se déploie entre passé et présent, sensible et politique, sens et sensation. La limite entre bruit et silence peut alors à la fois y signifier une forme d’étouffement de dissidences, un terrain d’opposition au brouhaha médiatique, tout comme un acte manqué de l’écoute — ce qui reste enfoui et ce à quoi nous n’avons pas prêté l’oreille.

L’inaudible et ses différents contextes sont abordés par des pratiques artistiques qui cherchent à en mesurer les enjeux politiques et sociaux, dans un registre qui va de la forme investigatrice-documentaire à celle, poétique, des sonorités discrètes et non-spectaculaires.