AN-NA Compagnie, mise en scène par Nathalie Andrès
« J'étais Hamlet. Je me tenais sur le rivage et je parlais avec le ressac BLABLA, dans le dos les ruines de l'Europe. » Une mise en abîme du personnage d'Hamlet. Quatre comédiens deux femmes deux hommes nous interrogent sur notre histoire à travers l’écriture d'Heiner Müller qui a bouleversé les codes de l’écriture dramatique au XXe siècle. Une (dé)construction scénique à travers Hamlet-machine/ Le père : une lettre au père extraordinaire / Des poèmes des entretiens/ Une Ophélie 's room / Une fiancée avec une jambe de bois ... Ne jamais cesser de secouer son propre cœur. Quoiqu’il puisse nous en coûter.
Le désir de travailler sur
Heiner Müller est né du choc que fut pour Nathalie Andrès la découverte de sa pièce
Germania mort à Berlin. C’était en 1995. Ce désir a mûri :
« , il s’est précisé au fil de mes lectures, notamment celle de Erreurs choisies et Fautes d’impression.
La richesse et la clarté de sa pensée qui prédominent tout au long de ces pages ont alimenté la lecture que j’ai faite de ses pièces et m’ont donnée envie de faire ce montage de textes de son univers poétique et théâtral et ses réflexions politiques et philosophiques.
Il écrivait d’un ami à lui, Wolfgang Heise, philosophe qui venait de mourir :
“ Il était Prospero qui a toujours cassé et recassé sa baguette magique avant qu’elle ne puisse déchoir en sceptre, Prospero, avide d’une nouvelle possibilité d’utopie, mais sachant très bien qu’Antonio est en vie, l’intelligent véhicule de chaque forme de bêtise dominante.”
Pour Nathalie Andrès, Müller est ce Prospero qui a inventé un nouveau langage théâtral sans jamais oublier de regarder le monde qui l’entourait !
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