Cinéma et opéra GermanOFilms | Alcina

Alcina, János Darvas, Jossi Wieler, Sergio Morabito © Arthaus Musik

Sa, 16.03.2019

12h15

Cinéma Odyssée


Cette année, le Goethe-Institut et le cinéma Odyssée donnent chaque trimestre carte blanche à une personnalité strasbourgeoise pour la programmation du cycle GermanOFilms. Pour le premier trimestre 2019, c’est Eva Kleinitz, directrice de l’Opéra national du Rhin qui s’est prêtée au jeu:

C’est sur un vinyle qui tourne en boucle dans la maison de son enfance qu’Eva Kleinitz, à l’oreille déjà musicale, découvre la voix unique et majestueuse de Hannelore Hoger. Elle suivra avec attention et enthousiasme la carrière de la comédienne. En choisissant Les Artistes sous les chapiteaux : perplexes d’Alexander Kluge, la directrice de l’Opéra national du Rhin ne veut pas seulement faire découvrir au public français Hannelore Hoger, elle met également à l’honneur un artiste, auteur et réalisateur dont elle aime la personnalité et admire la carrière. Si L’Allemagne en automne confirme sur grand écran le talent de Hannelore Hoger, c’est surtout pour sa portée historique qu’Eva Kleinitz a choisi cet « essai incroyable qui réunit des artistes, auteurs et réalisateurs d’exception ». Ce film collectif, tourné à Stuttgart, ville jumelle de Strasbourg depuis 1962, raconte le terrorisme de la fin des années 1970, une période marquante pour tous les Allemands qui l’ont vécue, qu’ils aient été enfants, adolescents ou déjà adultes au moment des faits. Enfin, pour clore ce cycle, Eva Kleinitz nous invite à découvrir le film Alcina de János Darvas et avec lui l’opéra homonyme de Haendel mis en scène par Jossi Wieler et Sergio Morabito en 1998 à Stuttgart. Un bel exemple du travail de ces deux metteurs en scène talentueux que vous retrouverez avec Der Freischütz en avril à l’Opéra national du Rhin de Strasbourg et en mai à la Filature de Mulhouse. 
 
Alcina
Regie: János Darvas, Jossi Wieler, Sergio Morabito, 159 min., 2000

 
Une île quelque part, à une époque indéfinie. L’endroit évoque la séduction, voire même l’amour. Celle qui règne sur cette île, c’est la magicienne Alcina. Elle a, entre autres, Ruggiero à sa merci et sous son charme. Mais une autre femme, la maîtresse officielle de cet homme de noblesse, n’a pas l’intention de se passer de lui. C’est ainsi que va se jouer sur l’île, à travers un imbroglio de situations, un duel entre deux créatures qui désirent la même chose, mais d’une manière un peu différente...

L’histoire est issue du poème épique médiéval « Orlando furioso » de Ludovico Ariosto, dit « L’Arioste ». Il y est question d’une femme qui a le pouvoir d’envoûter qui elle souhaite, mais seulement au prix de l’indépendance absolue. Elle se prénomme Alcina et habite une île enchantée sur laquelle se rendent continuellement des enfants de mortels qui tombent sous son charme, érotiquement aussi bien que politiquement parlant. Un thème se prêtant idéalement au genre de l’opéra.


En partenariat avec le Cinéma Odyssée et l’Opéra national du Rhin

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