Quelles sont vos accointances avec Marx ?

1. Le 5 mai 2018, Karl Marx fête son 200ème anniversaire. Le Trévirois est ...

...un économiste et philosophe dont les outils théoriques se révèlent toujours plus utiles pour analyser le capitalisme que n’importe quel autre modèle néoclassique si génial.

...le plus grand penseur de tous les temps, le guide du prolétariat et théoricien du socialisme scientifique. Vive Marx !

...le précurseur intellectuel du socialisme d’État autoritaire que l’on ne devrait pas célébrer mais plutôt oublier pour de bon.

2. Marx décrit le capitalisme ...

...qu’il n’a pas compris. Une grande partie de ses thèses économiques sont fausses et ses pronostics ne se sont pas avérés. Aujourd’hui, nous avons une économie sociale de marché.

...comme un mode de production constamment en mutation caractérisé par des crises, tendant vers la destruction de ses propres fondements (les travailleurs et la nature) mais qui porte pourtant en lui un énorme potentiel.

...comme un système en décomposition qui dépérit légitimement, ce que le socialisme attend pour prendre la relève. Attendons !

3. Avec son oeuvre principale, Karl Marx a ...

...voulu gagner beaucoup d’argent afin de financer son style de vie bien loin du prolétariat. Et pourtant, son livre ne s’est pas bien vendu au début. Ce qui démontre que Marx ne comprenait pas grand chose à l’économie.

...occupé beaucoup de son temps. Lui-même n’a pu vivre que la publication du premier tome. Les remaniements et les développement de sa critique de l’économie politique ont été constants.

...écrit la « Bible du travailleur ». Les trois tomes sont très difficilement compréhensibles. Nous avons appris par cœur le plus important pendant les cours du soir du parti en R.D.A.

4. Pour Marx, les capitalistes étaient ...

...la personnification de catégories économiques, le vecteur de certaines relations de classes et d’intérêts.

...en fait le dernier recours. Sans Engels, fils d’une famille d’industriels, il n’aurait pas eu d’argent pour le vin et les cigarettes. C’est pourquoi sa critique n’est que pure démagogie.

...une classe corrompue vouée à sa perte à qui il ne servira finalement à rien de s’être payée la politique.

5. Est-il vrai que Karl Marx voulait tout nationaliser ?

Absolument ! Si l’avant-garde de la classe des travailleurs a la main mise sur le levier du pouvoir étatique en tant que parti dirigeant, la question de la propriété sera réglée conformément aux plans.

Non, Marx ne parle pas de nationalisation mais plutôt d’une gestion et d’un contrôle en commun des biens de production par ceux qui en ont besoin, là où ces derniers se trouvent. C’est pourquoi il parle aussi de collectivisation.

Malheureusement oui. Et ce qui en ressort, le socialisme réel nous l’a montré : une mauvaise gestion et des pénuries.

6. Continuez la phrase. « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières,... »

Est-ce vraiment important ? Que nous apportent donc ces philosophes avec leurs interprétations ? Vous voyez !

la onzième thèse sur Feuerbach ! « mais ce qui importe, c’est de le transformer. ». Attention, il existe également une version sans le « mais ».

...le socialisme s’imposera malgré tout comme il se doit.

7. Pour Marx, l’histoire était ...

...l’histoire de la lutte des classes.

Ce n’est pas vrai du tout ! Marx a très volontiers raconté des histoires, on pourrait même dire : des contes.

Mais Marx n’a pas raconté d’histoire. Il a formulé notre enseignement !

8. Avec sa formule « la dictature du prolétariat », Marx voulait ...

...décrire précisément le point de transition nécessaire à sa conception visant à l’abolition totale des différences de classes. Il l’a davantage compris comme un état d’exception avant de considérer plus tard d’autres voies vers le socialisme.

...présenter le mode d’emploi pour tous les Staline, Mao et Honecker de ce monde. S’il avait pu s’abstenir !

...encourager la classe des travailleurs à s’emparer de l’État et à refouler tous les ennemis du prolétariat et du socialisme.

9. Marx était également journaliste. Pour lui, la liberté de la presse était ...

...également une question économique : « La première liberté de la presse, c’est de ne pas être un métier. »

...… non pertinente. Un communiste comme Marx n’accorde aucune importance à la liberté d’expression.

...un fait que l’on doit considérer de façon politique. Les journaux fidèles propagent naturellement l’enseignement de Marx.

Bloquer dans les cours du soir du parti

Tu te qualifies volontiers de « marxiste » mais tu as en tête une image datant des années 1970 déjà bien policée politiquement. Tu trouves une citation pertinente pour toutes les occasions dans les écrits de l’ancien de Trèves mais cela ne sert qu’à assurer une conception du monde et non à critiquer une analyse de la réalité. Les contradictions ne sont pas vraiment ton fort. Pour cela, la clarté a d’autant plus d’importance. L’œuvre complète de Marx et Engels se dresse tel un trésor sur ton étagère.

Autres types:

« ... je ne suis pas marxiste »
Dans le cercle de Ludwig Erhard

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« ... je ne suis pas marxiste »

Lorsque le sujet de conversation en vient à Marx, tu as toujours une citation à disposition censée surprendre tes interlocuteurs. « Tout ce que je sais, moi, c’est que je ne suis pas marxiste » aurait dit l’ancien de Trèves. Ce qui résume pour toi les conceptions implacables d’un « marxisme » unique et établi. Il n’existe que sous la forme d’une idéologie de légitimation autoritaire. Ce que tu apprécies chez le « vrai Marx », ce sont les accumulations de faits non-établis, l’inachevé qui remet sans cesse en question. L’œuvre complète de Marx et Engels qui porte la marque de tes nombreuses lectures repose sur ton étagère en bois que tu as construite toi-même. Mais tu possèdes également toutes les introductions de Michael Heinrich.

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Dans le cercle de Ludwig Erhard

Quiconque se donne du mal doit, selon toi, pouvoir en profiter réellement. Dans ta conception, le profit signifie le succès et celui-ci ne peut pas advenir sans entrepreneurs. Si l’État ne s’immisçait pas constamment dans le marché, il y aurait beaucoup moins de problèmes. Tu n’as pas besoin de lire Marx. Après deux documentaires sur la R.D.A. du journaliste spécialisé dans le nazisme Guido Knopp, tu sais pratiquement tout. La dernière fois que tu as vu l’œuvre complète de Marx et Engels, c’était à la bibliothèque de l’université. L’as-tu feuilletée ? Tu as vu récemment une interview de l’économiste Hans-Werner Sinn au sujet du marxisme, cela suffit amplement.

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200 ans de Karl Marx Quelles sont vos accointances avec Marx ?

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