Concert + Workshop Mal Élevé (Allemagne)

Concert de Reggae © Photo : NICULAI CONSTANTINESCU

Jeudi, le 9 mai 2019 à 18h00

Espace Level à Lomé

Dans le cadre d'une tournée africaine
En collaboration avec l'Espace LeveL

Dans le cadre d'une tournée ouest-africaine qu'organise le Goethe-Institut, le rappeur et reggaeman allemand MAL ÉLEVÉ se produira dans un grand concert live le jeudi 9 mai 2019 à 18h 00 à l'Espace Culturel Level à Lomé, ex Aréma/Filbleu.
En première partie, l'artiste reggae man togolais Naty et son groupe.
L'entrée est libre et gratuite.

La veille, l'artiste et son groupe animeront deux ateliers professionnels. Un premier atelier avec des musiciennes et musiciens. Puis, un second, consacré à la caméra. La participation, à chacune de ces ateliers se fera sur inscription.

Mal Élevé en tournée en Afrique
Mal Élevé prend son nom de scène au sérieux : sa musique est « mal éduquée » - elle n'obéit pas aux règles, elle va à l'encontre de la norme. Pendant près de vingt ans, il a été sur la route avec son groupe Irie Révoltés. Avec leur mélange de reggae, de dancehall, de ska, de rap et de punk, les musiciens ont fait bouger des milliers de personnes bien au-delà de l'Allemagne. Et cela, non seulement à l’occasion de plus de 500 concerts et sur les plus grandes scènes de festivals, mais, également, lors d'innombrables manifestations et actions politiques. Irie Révoltés fait passer le message que nous pouvons vivre une utopie – à condition de nous battre pour elle ensemble. Aujourd'hui, Mal Élevé poursuit dans cette voie en tant qu'artiste solo.
Dans sa jeunesse, déjà, Mal Élevé est descendu dans la rue pour protester contre les néo-nazis, contre le racisme, contre les expulsions du territoire. En tant que punk, il dépassait les bornes chaque fois que cela était nécessaire. En tant que passionné de boxe thaïlandaise, il a appris très vite ce que veut dire se battre. Une attitude qu'il n’a toujours pas perdu jusqu'à ce jour. Mal Élevé se considère comme un activiste. Ses convictions politiques ne s’expriment pas seulement au travers de ses chansons. Il débat à l’occasion de tables rondes et partage ses expériences dans le cadre d'ateliers. La musique est pour lui un porte-parole pour crier aux doléances, aux injustices, aux épreuves dont trop de gens souffrent. Mais c'est aussi un moyen qui permet de rêver. Parce que, si l’on peut encore discerner dans sa musique le passé en tant que punk, elle rayonne encore et surtout d’un concentré d’énergie positive. Des off-beats de reggae diaphanes, des percussions ska entraînantes et des rap-snares cinglantes proclament à destination du monde entier qu’un autre monde est possible. Un monde sans frontières, sans hiérarchies, sans exploitation. Ce rêve est profondément enraciné dans le passé de Mal Élevé. Sa famille est dispersée à travers la France, l’Allemagne et l’Espagne. Son père est un manouche (« être humain ») – comme les Sinti se nomment en France. Il a emmené Élevé avec lui lorsqu'il était tout petit et il a participé à des manifestations avec lui. Ce contexte explique non seulement pourquoi Mal Élevé chante en français, en allemand et parfois en espagnol. Peut-être ces racines expliquent-elles aussi, dans une certaine mesure, le sentiment de liberté qui imprègne sa musique jusqu'à la dernière mesure.
Cela décrit donc dans son fond le musicien et activiste qu’est Mal Élevé, explique pourquoi il a choisi d’intituler son premier album solo « Citoyen du monde », cosmopolite. « Nous sommes tous des citoyens et citoyennes de cette terre, dit-il ; et c’est d’ailleurs pourquoi je me bats contre les frontières dans les esprits et sur les cartes géographiques. » Le titre de l'album est une déclaration de guerre contre la résurgence du nationalisme. Un appel pour un monde sans Etat, dans lequel tous les peuples peuvent circuler librement en tant que « citoyennes et citoyens du monde ». C'est ce que met en évidence de manière impressionnante la première chanson, parue en 2018. La chanson « Méditerranée » cloue au pilori la « politique des réfugiées européennes » et s’engage simultanément pour que plus personne ne meure en fuyant la guerre et la famine : toutes les recettes de la chanson sont reversées aux campagnes « Seawatch » et « SOS Méditerranée », qui sauvent les fugitifs de la noyade. Mais on peut également interpréter au sens propre du mot le titre de « citoyen du monde ». Mal Élevé donne l’impression de se sentir partout chez lui. Sa musique ainsi que ses initiatives politiques et sociales l'ont déjà mené à l'autre bout du monde. Avec l'association « Rollis für Afrika » (Des fauteuils roulants pour l’Afrique), qu'il a cofondée, il collecte depuis près de vingt ans, en Allemagne, des chaises roulantes destinées à soutenir les personnes handicapées au Sénégal. Avec l'initiative « Viva con Agua », en 2018, il s'est engagé pour une eau potable propre au Népal. Avec le soutien du Goethe-Institut, il a également participé à des tournées musicales en Egypte et en Russie. Aujourd'hui, il repart pour répandre son rêve d'un monde sans frontières en tant que « citoyen du monde », « Weltbürger ». En collaboration avec le Goethe-Institut, Mal Élevé va se produire, au mois d’avril et de mai, à Dakar (Sénégal), Yaoundé (Cameroun), Addis-Abeba (Éthiopie), Lomé (Togo) et Abidjan (Côte d'Ivoire).
 
 

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