Réalisation : Dietrich Brüggemann | 116 Min | 2010
Production : Wüste Film
Ben est en fauteuil roulant pour le reste de sa vie. Il est joyeux, intelligent et désespéré. L'amour est exclu pour les personnes handicapées comme lui, explique-t-il à son nouvel aide-soignant, Christian, qui accomplit son service civil. Christian, lui, prend la vie comme elle est : il reste avec Ben pendant six mois, puis a prévu de suivre son propre chemin. Annika étudie le violoncelle ; sa vie est faite seulement d’efforts et d’exercices, elle s’entraine pour jouer le mieux possible de son instrument. Tous les jours, elle passe devant l'appartement de Ben à bicyclette, tous les jours Ben la regarde avec impatience depuis le balcon, mais ce n'est que lorsqu'elle entre en collision avec Christian un matin qu'ils apprennent à se connaître et deviennent amis.
À trois, ils créent leur propre monde. Puis ils tombent amoureux, parce que bien sûr, les deux garçons veulent d'Annika plus qu'une simple amitié. Annika ne peut pas se décider. Elle aime Christian et son espièglerie, mais elle n’a jamais rencontré quelqu'un comme Ben auparavant - à tous égards, parce qu'il n'est pas seulement une personne intéressante, mais aussi dans un fauteuil roulant. Ce qui commence comme un jeu pour tous les trois, devient pour Ben une expérience angoissante qui le conduit au bord de l’abîme.
Dietrich Brüggemann, né à Munich, a accompli son service civil auprès des personnes gravement handicapées après ses études secondaires. En 2006, il passe son diplôme en réalisation cinématographique à Potsdam. Son premier film "Neun Szenen" a été présenté à la Berlinale. Pour son deuxième long métrage " Renn wenn du kannst / Cours, si tu peux", il a collaboré avec sa sœur Anna Brüggemann, qui joue le rôle d'Annika et a également contribué au scénario. Outre la réalisation, Dietrich Brüggemann met en scène des pièces de théâtre, réalise des clips musicaux, joue du piano et chante dans un groupe. Il vit à Berlin-Kreuzberg. A propos de "Renn wenn du kannst / Cours, si tu peux", il dit : "Dans notre monde, l'affection est une marchandise qui s'échange. Quelle valeur ai-je moi-même ? A quel point suis-je attirant ? Pour notre protagoniste, ces questions se posent sous la forme la plus difficile qui soit. J'ai voulu poser la question si on peut surmonter ses limites physiques par le pouvoir des idées - une question qui est étroitement liée à la nature du cinéma."
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