Performance Sorour Darabi & Monira Al Qadiri

Sorour Darabi - Farci.e Mehrdad Motejalli

Sa, 20.10.2018

20h30

Beursschouwburg

Que se passe-t-il lorsque l’on a été élevé dans une langue neutre (qui ne connaît pas de caractérisations genrées) et que l’on arrive dans un pays où tout a un genre ? Comment parler d’identité lorsqu’une langue détermine ce qui est masculin ou féminin ?

Voilà les questions auxquelles se trouve confronté·e l’artiste Sorour Darabi lorsqu’il·elle arrivé à Montpellier pour y étudier la danse. Le farsi, la langue maternelle de Darabi, ne connaît pas de genre masculin ou féminin et ne distingue pas — du moins sur le plan grammatical — le sexe du locuteur (genre se dit «  تیسنج  jenssiat », ce qui signifie « matériel »). Le français, en revanche, le·la force sans cesse à distinguer le masculin du féminin, même dans sa quête d’un langage du mouvement. 

La prise de parole devient ainsi une épreuve physique. Avec une impertinence non dénuée de charme, Darabi s’oppose à cette violente forme d’autorité. Farci.e est un solo androgyne qui flirte avec les limites du genre, un monologue presque sans paroles dans lequel Darabi grignote sa propre langue.

De la masculinité entre Beyrouth et Bruxelles

Originaire du Liban, Monira Al Qadiri est fascinée par la masculinité (non) conventionnelle. Née au Sénégal, elle est partie étudier les arts visuels au Japon car elle désirait plus que tout devenir un personnage (masculin !) de manga. C’est avec une performance sur cette histoire (avec une poupée un peu glauque d’elle-même au masculin) qu’elle a foulé les planches pour la première fois. À l’occasion du festival Tashweesh, elle propose une nouvelle conférence-performance sur le rôle du genre à Beyrouth et à Bruxelles.
 

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