Performances + ateliers
Emerge - Jour 4

Uriel Barthélémi - Entissar Al Hamdany - Dana Michel - Julie Perrin - Alexandre St-Onge

Ven, 22.11.2019
18h00 Musée d'art contemporain

Entrée gratuite, billet requis
Billets disponibles dès le vendredi 8 novembre en ligne (macm.org/achats-en-ligne/) et à la billetterie du MAC

18 h
Souls’ Landscapes
Uriel Barthélémi et Entissar Al Hamdany

Souls’ Landscape est une performance mettant en scène le danseur de hip-hop Entissar Al Hamdany et le musicien et compositeur Uriel Barthélémi. Le duo raconte des fragments de vie au-delà des mots. Le lieu de leur rencontre, la scène, leur permet d’incarner un moment qui ne se manifeste qu’entre eux, voire au-delà d’eux.
 
Entissar Al Hamdany est un danseur de hip-hop. Il s’est produit à l’occasion de multiples festivals sur la scène internationale.
Uriel Barthélémi est batteur, compositeur et électro-acousticien. Il collabore régulièrement avec de nombreux artistes, dont Kazuyuki Kishino (KK NULL), Tarek Atoui, Tim Etchells, Nikhil Chopra, Hassan Khan et Taro Shinoda.

19 h
DON’T PICK THAT UP  
Dana Michel

DON’T PICK THAT UP est la suite de LIFT THAT UP, une œuvre présentée en 2016 au Progress Festival de Toronto et organisée par Dancemakers dans le but d’inciter la chorégraphe à s’éloigner des projets solos et à créer une œuvre de groupe qui révèle le sens de la solidarité dans le temps et dans l’espace. L’œuvre nous amène à réfléchir sur la main-d’œuvre, le travail possiblement interminable et son antithèse : les loisirs. Voilà des idées qui s’opposent à l’intérêt continu de Michel pour ce qu’elle appelle les « peaux » ainsi que la relation entre le corps, la mémoire, les matériaux et la coprésence.
 
Dana Michel est chorégraphe et artiste de performance. Elle compte parmi ses réalisations et reconnaissances récentes le prix ImPulsTanz (Vienne, 2014), le Lion d’argent pour l’innovation en danse à la Biennale de Venise (2017), la toute première artiste de la danse en résidence au Centre national des Arts (Ottawa, 2018), ainsi que le ANTI Festival International Prize for Live Art (2019). Basée à Montréal, elle est artiste associée chez Par B.L.eux.

19 h 30
Atelier
Chantal Pontbriand
Prélude 4 : « Feels good, Looks good, Sounds good, Feels good too (Uh-huh that’s right). »

Julie Perrin
Vers une approche chorégraphique des situations

Comment exister dans le monde contemporain, c’est-à-dire se tenir là, en relation avec autrui et les entités non-humaines, de façon à faire surgir des situations dignes d’être vécues ? Cette question que chacun·e se formule sans doute constitue aussi le moteur de la démarche de bien des artistes chorégraphiques contemporain·e·s. Leur activité consiste alors peut-être moins à produire des danses à regarder qu’à inventer des moments de rencontre – publics ou pas – où sont mobilisés autrement les savoirs. Il s’agit de composer un rapport au temps, à l’espace et à l’expérience, de donner forme à des façons d’être ensemble, à partir d’une attention à ce, celles et ceux qui sont là tout autant.
 
Julie Perrin (Paris) est enseignante-chercheuse au département de danse de l’Université Paris 8 Saint-Denis et membre de l’Institut universitaire de France. Ses recherches et nombreuses publications portent sur la danse contemporaine à partir de 1945 aux États-Unis et en France. Elles concernent plus particulièrement la spatialité et la chorégraphie située. Voir entre autres Histoire(s) et lectures. Trisha Brown/Emmanuelle Huynh, codirigée avec D. Luccioni (2012).

Alexandre St-Onge
Être ce n'est pas nécessairement être perçu
 
Dans cette conférence-performance, la transformation du corps performatif à travers ses médiations sonores, textuelles et visuelles est la source d'où jaillit la question du potentiel heuristique d'une relation hospitalière à l'émergence de créatures autonomes de tout fondement dans le processus artistique. Les causes et les conceptions étant souvent insaisissables ou mystérieuses, une saisie en actes des relations effectives entre les choses s'impose pour découvrir des entités conceptuelles qui excèdent toutes intentions initiales. S’intéresser aux relations plutôt qu’à l’essence implique un procès transformateur qui est gage d’hospitalité au devenir, puisque le deuil de l’origine favorise l’émancipation par-delà le mental. 
 
Alexandre St-Onge (Québec), très actif sur la scène canadienne et internationale, est un artiste interdisciplinaire qui explore les mutations du corps performatif à travers ses médiations sonores, textuelles et visuelles. Il détient un doctorat en Études et pratiques des arts de l’UQAM et est professeur à l'École d'art de l'Université Laval. La créativité en tant qu’approche pragmatique de l’insaisissable est au cœur de ses recherches.