Littérature Club de lecture du Goethe à Ostende

Els Snick sur Alfred Döblin

Intéressé(e) par la littérature allemande ? Participez à un club de lecture du Goethe et découvrez la littérature classique et contemporaine de l’Europe germanophone. En petits groupes, nous commentons en français, autour d’un verre, des livres déjà parus en traduction française. Chaque club de lecture du Goethe est animé par un auteur belge qui choisit pour vous ses ouvrages favoris. Els Snick anime le club de lecture néerlandophone du Goethe à Ostende.

Els Snick (Courtrai, 1966) est traductrice et ardente défenseuse de la langue allemande et de sa culture. Elle a enseigné à l’université de Gand jusqu’en 2015. Elle traduit des ouvrages de littérature contemporaine, par exemple de Volker Weidermann, Katja Lange-Müller, Norbert Gstrein et Silke Scheuermann. Joseph Roth est son auteur fétiche. À propos d’un des passages du texte où l’écrivain revient sur ses années d’exil aux Pays-Bas pendant l’entre-deux-guerres, avant l’arrivée au pouvoir des nazis, elle dit : « J’ai mal à ma patrie. Joseph Roth aux Pays-Bas et en Belgique. » Avec Hotelmens et De blonde neger, elle s’attaque à l’œuvre journalistique de Roth.

Pour le club de lecture 2015-2016 du Goëthe, Els Snick a sélectionné les romans suivants :

17.01.2016
Alfred Döblin, Berlin Alexanderplatz (Orig. 1929), Traduction Hans Driessen

Le roman urbain classique d’Alfred Döblin (1878-1957) a été popularisé dans le monde entier dans les années 80 par le réalisateur Rainer Werner Fassbinder. Effervescence du Berlin des années 20, ville attirant tous ceux qui veulent tenter leur chance : à sa libération de prison, Franz Biberkopf décide de mener une vie vertueuse. C’est sans compter l’appel des sirènes des bas-fonds du Berlin nocturne.

13.03.2016
Joachim Bessing, Untitled (Orig. 2015), traduction Els Snick

Joachim Bessing (*1971) décrit le coup de foudre entre un journaliste de mode et une philosophe qui se rencontrent à la bibliothèque, chez des inconnus. Pour lui, les choses sont claires : elle est son grand et véritable amour, celui qu’il ne connaissait jusqu’ici que par les livres. Il est prêt à renoncer à tout pour elle, pendant toute sa vie. Mais la belle est mariée et ne compte pas quitter son mari. Un roman sur l’amour à l’ère de l’Internet et des smartphones. À partir de quand l’amour devient-il souffrance, quand est-il plaisir ?

08.05.2016
Walter Benjamin, Kinderjaren in Berlijn rond 1900 (Orig. Berliner Kindheit um Neunzehnhundert, 1950 Œuvre posthume), traduction Hans Driessen

Walter Benjamin (1892–1940), un des plus grands philosophes du XXe siècle, évoque sa jeunesse au sein d’une famille bourgeoise de Berlin. Les textes et les souvenirs fragmentaires se complètent mutuellement et font le lien, tel le passage sur le lac gelé ou la boîte à couture de sa mère. La perspective de narration, le regard naïf et étonné d’une enfant, ajoute au livre une dimension lyrique.

26.06.2016
Katja Petrowskaia, Misschien Esther (Orig. Vielleicht Esther, 2014), Übersetzung von W. Hansen/Peut-être Esther – traduction Barbara Fontaine. 
Katja Petrowskaia (*1970) part à la recherche de membres de sa famille disparus. Sa grand-mère ukrainienne a perdu la vie en 1941, lors du terrible massacre de Babi Jar, durant l’holocauste. Mais le stalinisme a lui aussi fait des victimes. L’auteure se rend sur les lieux où des membres de sa famille ont vécu ou sont morts, et recherche des contacts avec des gens, dans l’espoir d’en savoir plus. Un livre sur la narration et le processus de production d’histoires, lorsque les protagonistes sont décédés.  


Une initiative du Goethe-Institut Brüssel, en collaboration avec Vrijstaat O.
 

Retour