Double Bill
Danse Performance de Danya Hammoud (LB): O.T. & Amira Chebli (TN): A ma place
Un joyau de danse expressionniste aussi émouvant que déchirant.
En 1926 (!), Mary Wigman exécutait pour la première fois sa Hexentanz (« la danse des sorcières »). Et pour la première fois, la danseuse devenait aussi chorégraphe. Une pure pulsion primaire. S’inspirant de ses propres expériences, Danya Hammoud propose une réinterprétation de ce joyau expressionniste. Originaire du Liban, elle a étudié le théâtre à Beyrouth, puis la danse à Paris. « Le dialogue avec cette danse des sorcières m’a permis d’interroger la figure de la sorcière et de me pencher sur une condition du corps extrême et marginale où des forces contradictoires sont à l’œuvre : la fertilité et la destruction. » Une danse puissante, émouvante de simplicité et de beauté.
© Amira Chebli
Danse tunisienne postrévolutionnaire et multimédia
La chorégraphe tunisienne Amira Chebli a vécu l’avènement du printemps arabe aux premières loges. Elle a ensuite séjourné trois mois à Berlin pour un événement organisé par l’Institut Goethe. Ces deux épisodes lui ont inspiré cette performance solo, qui met en lumière la manière dont les médias sont saturés de regards européens sur l’Afrique du Nord, la liberté, la religion et la politique. Et ce que cela implique pour les femmes. Sur scène, des images vidéo, des voix et des portraits de femmes se mêlent à la présence physique de la danseuse et chorégraphe. Chebli parle du corps féminin anonyme, confus et chargé de culture, de souvenirs, d’un rêve.
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