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« Concrete Valley »
Une forêt vaste comme la vie

Un groupe des personnes dans une forêt. « Concrete Valley » arrêt sur l'image.
© Antoine Bourges Films

Emma Soares sur un film contemplatif qui porte néanmoins un message fort.

De Emma Soares

Concrete Valley raconte la touchante histoire d’une famille qui immigre au Canada. Le film suit plusieurs personnages mais se concentre sur le père de famille et le mystère entourant sa soudaine disparition dans la forêt, un étrange après-midi. Le père prend un rôle important dans l’histoire et tente d’aider le quartier où ils vivent en offrant des soins aux membres de la communauté. Les nombreuses scènes contemplatives nous permettent d’imaginer la nostalgie et la solitude auxquelles font face les immigrés dans leur pays d’accueil.

Un meilleur avenir

Cette ambiance contemplative porte le film et donne au spectateur une expérience unique pendant la projection. Les plans larges nous obligent à nous perdre dans l’histoire et ses personnages et à mieux comprendre les difficultés qu’ils traversent dans leur parcours d’immigration, mais aussi en tant que famille et couple. L’histoire dresse le portrait de personnages attachants comme la mère, qui a renoncé à sa carrière d’actrice en quittant son pays. Les parents sont arrivés au Canada dans l’espoir d’offrir un meilleur avenir à leur fils mais sont vite dépassés en essayant de naviguer leur propre vie dans un nouveau pays. Ce n’est pas un film activement politique, mais il tente simplement de montrer un visage plus sensible et positif de l’immigration, afin de briser les stéréotypes. Les acteurs délivrent une prestation bouleversante qui nous coupe le souffle, particulièrement à la fin. Concrete Valley est une représentation magnifique de la vaste forêt qu’est la vie, dans laquelle on se perd trop souvent. Il nous rappelle que, parfois, il faut s’arrêter pour demander son chemin.